6 outils indispensables pour débuter dans le pentest

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Avec l’explosion des cyberattaques, mieux vaut prévenir que guérir ! Et comment prévient-on ? A coup de tests d’intrusion, ou pentests, devenus clé pour détecter et réparer les failles de sécurité, avant que les hackers ne s’en donnent à cœur joie ! Envie de vous lancer dans cette chasse aux vulnérabilités ? Voici 6 outils indispensables pour s’initier au pentest ! 

Kali Linux, le couteau suisse du pentesting

Kali Linux manque à votre boîte à outils de pentesting ? Trois scénarios possibles : vous êtes déjà un professionnel avec des besoins très spécifiques, vous travaillez sur un projet particulier, ou bien il vous manque un élément essentiel. Successeur de BackTrack Linux, Kali est développé par les experts d’Offensive Security, les mêmes qui supervisent la prestigieuse certification OSCP. Kali est spécifiquement conçu pour les tests de pénétration agressifs.

Bien qu’il soit possible de faire tourner Kali directement sur votre machine, il est couramment utilisé via des machines virtuelles sur des systèmes OS X ou Windows. Il intègre la plupart des outils cités ici, affirmant sa position comme la solution de pentest de référence pour la majorité des applications et est utilisée par de nombreuses entreprises de cybersécurité comme par exemple Algosecure spécialiste du pentest à Lyon et Paris. Cependant, gardez en tête que Kali est taillé pour l’attaque et non la défense, et présente donc des vulnérabilités inhérentes. Pour cette raison, attention à y stocker vos fichiers les plus confidentiels !

Nmap, le vétéran des scanners de ports 

Nmap, ou « network mapper », c’est un peu l’ancêtre des scanners de ports, qui a su prouver son efficacité au fil des années, et aujourd’hui, peu de professionnels du secteur peuvent ne serait-ce qu’envisager de s’en passer. Concrètement, nmap permet aux pentesteurs de détecter quels ports sont ouverts sur une machine, et de comprendre ce qui fonctionne sur ces ports, des informations clés lors de la phase de reconnaissance. 

Mais bien que nmap soit l’outil de prédilection pour ces tâches, il peut arriver que certains dirigeants, notamment ceux sans compétences techniques, s’opposent à ce qu’une tierce partie scanne les ports de leur entreprise. Toutefois, l’utilisation de nmap est parfaitement légale. Son action se compare à celle de quelqu’un qui frapperait à la porte pour vérifier si quelqu’un est à la maison. De nombreuses entités parfaitement légales, telles que les assureurs, les cartographes de l’internet comme Shodan et Censys, ou encore les évaluateurs de risques tels que BitSight, utilisent régulièrement des logiciels spécialisés de balayage de ports (y compris masscan ou zmap, qui sont des concurrents de nmap) pour scruter l’ensemble de l’espace d’adressage IPv4. Ils évaluent ainsi la sécurité publique des entreprises, grandes ou petites.

Gardez toutefois à l’esprit que, tout comme les attaquants malveillants, les scanners de ports peuvent être utilisés pour la collecte d’informations.

Metasploit : l’artillerie lourde du pentesting

Pourquoi s’entêter à développer un exploit quand Metasploit peut le faire pour vous ? Ce framework, qui porte bien son nom, fonctionne un peu comme une arbalète ultra-moderne : vous ciblez, sélectionnez votre exploit, chargez la munition et… feu ! Sans surprise donc, Metasploit est devenu un outil essentiel pour les pentesteurs, simplifiant et automatisant une multitude de tâches répétitives et complexes. Ce n’est pas pour rien qu’il est décrit comme « le framework de test d’intrusion le plus utilisé au monde » sur son site officiel.

Metasploit est un projet open-source, ce qui permet à quiconque de l’utiliser et de contribuer à son développement. Pour ceux qui recherchent un peu plus de soutien, une option commerciale est disponible grâce à Rapid7, pour une assistance et mises à jour régulières.

Wireshark, ou le microscope du trafic réseau

On le compare à un microscope des réseaux, qui permet d’examiner le trafic en transit jusque dans ses moindres détails. Utilisé fréquemment pour démêler les problèmes de connexion TCP/IP, Wireshark est un puissant analyseur de protocole qui excelle dans l’inspection de centaines de protocoles. Il dispose aussi de fonctionnalités de suivi en temps réel et peut même décrypter de nombreux protocoles pour une analyse plus approfondie, raison pour laquelle il est particulièrement adapté aux débutants en pentesting. 

John The Ripper, le maître du déchiffrement de mots de passe

Son nom, vous l’aurez remarqué, est emprunté au fameux tueur en série londonien. Mais on vous rassure tout de suite, John The Ripper n’a rien d’un criminel… En revanche, il excelle dans l’art de briser les cryptages à la vitesse de votre GPU ! En effet, ce puissant logiciel open source est spécialisé dans le craquage de mots de passe hors ligne, grâce à des techniques sophistiquées pour déchiffrer les clés les plus complexes. 

Dans le détail, John The Ripper applique des méthodes systématiques, employant des dictionnaires de mots de passe probables et en testant d’innombrables permutations, comme substituer un « a » par un « @ » ou un « s » par un « 5 ». Et si vous lui fournissez un hardware puissant, il peut continuer à travailler sans relâche, et parcourt toutes les combinaisons possibles jusqu’à ce qu’il trouve la bonne. Compte tenu que de nombreuses personnes utilisent encore des mots de passe courts et simples, John The Ripper parvient souvent à vaincre les sécurités les plus faibles.

Hashcat, la référence pour craquer les mots de passe

Hashcat se targue d’être « l’utilitaire le plus rapide et le plus avancé au monde pour la récupération de mots de passe », et il a des arguments à faire valoir. Ne se laissant pas distancer par John The Ripper, Hashcat s’impose comme un outil de choix pour le pentesting, notamment dans le domaine du craquage de hashs.

Ce puissant logiciel excelle dans les attaques par bruteforce, y compris les attaques par dictionnaire et par masque, ce qui lui permet de déchiffrer les mots de passe les plus coriaces. En pentesting, la récupération des mots de passe hachés est souvent essentielle, et un outil comme Hashcat devient alors incontournable pour les exploiter efficacement et tenter de percer leurs secrets. Par ailleurs, Hashcat est optimisé pour fonctionner sur des GPU modernes aux performances exceptionnelles (une mauvaise nouvelle pour ceux qui se limitent à utiliser Kali via VM…). Et pour ceux qui n’ont pas accès à des GPU récents, Hashcat offre toujours la possibilité d’utiliser le CPU, bien que ses créateurs préviennent que cette méthode est nettement plus lente.