Nous vivons à crédit. Pas au sens littéral du terme, mais au sens figuré. Chaque année, l’ONG Global Footprint Network associée avec le WWF calculent la date à partir de laquelle l’empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète. Date que l’on appelle alors le « Jour Du Dépassement ». Et, cette année, le jour du dépassement fut le 1er août contre le 30 septembre en 1998. L’humanité a donc consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an et, de ce fait, elle vivra « à crédit » jusqu’au 31 décembre prochain. Aujourd’hui donc, pour subvenir à nos besoins nous avons besoin de l’équivalent de 1.7 planète. Parce que l’avenir de la planète semble compromis et par voie de conséquence notre civilisation aussi ; fort heureusement, il existe de nombreux gestes à adopter au quotidien pour réduire notre empreinte et minimiser notre impact. Gros plan sur les principaux gestes à adopter au quotidien, accessibles et à la portée de tous.
Sommaire
Les écogestes au quotidien
Consommer de manière responsable, éviter le jetable
La consommation constitue un véritable levier sur lequel nous pouvons tous agir. Et, parce que le plastique reste l’emblème même du gaspillage, rien de tel que de préférer un sac cabas en polyprène. Sac cabas personnalisé, il n’en reste pas moins réutilisable contrairement au traditionnel sac plastique classique. Très résistant, le sac cabas en polyprène est alors une excellente alternative aux sacs plastiques jetables. D’autant que ces derniers servent également de sac cabas publicitaire et que leur design est assez soigné, voire très original pour certains d’entre eux.
Ensuite, rien de tel que de bannir du caddie, d’autres produits jetables. Remplacer le jetable est d’ailleurs la base du durable, du « zéro déchet ». Exit donc les disques en coton jetable, les cotons-tiges, les mouchoirs en papier, les lingettes, les gels douche et shampoings, les produits d’entretien industriels, le film étirable, les protections périodiques notamment. Il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives comme des disques en coton lavables, des oriculi en bambou, des mouchoirs en tissus, des produits d’hygiène et d’entretien solides, des serviettes lavables ou la CUP menstruelle voire les boîtes hermétiques en verre. Bref, de la cuisine au salon en passant par la salle de bain, il existe de nombreux substituts aux produits jetables de consommation courante, plus respectueux de l’environnement, mais aussi plus économiques au final.
Réduire le gaspillage alimentaire
En parallèle, il convient également de réduire le gaspillage alimentaire. Et pour cause, dans le monde, le tiers des aliments destinés à la consommation est gaspillé sans avoir été consommé. Et, bien entendu, la France ne fait pas exception à la règle. Et pour cause, nous jetons chaque année 10 milliards de kilos de nourriture. Dès lors, rien de tel que de préparer la juste quantité de nourriture qui va être consommée pendant le repas, de bien faire la différence entre DLC et DLUO, d’accommoder les restes, de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre, de congeler lorsque cela est possible le surplus d’aliments notamment. D'autant qu'il existe de nombreuses applications pour dire stop au gaspillage.
Manger mieux, plus sain
Fraises d'Espagne, bananes de Martinique, viandes d'Argentine par exemple : les aliments parcourent parfois des centaines de kilomètres pour arriver dans notre assiette. L’idéal est donc de privilégier les produits locaux, de saison et plus particulièrement les produits frais présents sur les étales du marché ou directement de chez le producteur. Outre le fait de supprimer les intermédiaires, cela réduit les émissions de gaz à effet de serre et soutient l’économie locale.
Trier ses déchets, composter, donner une seconde vie aux objets
De nos jours, il est possible de trier ses déchets que l’on soit à la maison ou en vacances. Chaque année, nous produisons presque 400 kilogrammes de déchets alors que les trois quarts au minimum peuvent être valorisés. Autant de déchets qui trouvent alors une seconde vie au lieu de se retrouver dans une décharge ou finir incinéré. Entre les emballages alimentaires qui peuvent se trier, les médicaments que l’on porte en pharmacie, les vêtements et autres accessoires de mode que l’on porte à une borne à vêtements, les produits dangereux et électriques que l’on mène en déchetterie ou encore les restes de repas qui se compostent, finalement il ne reste plus grand-chose dans nos poubelles une fois le tri fait. Et, c’est sans compter les objets du quotidien qui trouvent une seconde vie en étant transformée avec un peu d’huile de coude.
Et, la liste des écogestes possibles ne s’arrête pas là. En effet, il est possible d’économiser l’eau en préférant la douche – 1 bain équivaut à 5 douches – de partager sa voiture ou de préférer des modes de transports doux ou encore de débrancher ses appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Le fait d’éteindre ses appareils en veille permet de réduire de 10% environ sa consommation énergétique et 1°C en moins dans la pièce permet de réduire de 7% cette même consommation. Sans oublier qu'il est possible d'acheter des produits de seconde main en se rendant à Emmaüs, au Secours Populaire, en recyclerie, dans un vide-grenier voire aussi au supermarché ! Bref, « nous avons tous notre rôle à jouer. C’est par l’accumulation d’actes modestes réalisés à notre échelle et reproduits çà et là que nous parviendrons à changer les choses en profondeur ». (Yann Arthus-Bertrand)
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