Les arts et la mode

femme combinant la mode et l'art
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Sur ce site, l’art se trouve régulièrement aux premières loges. Et si la mode et l’art étaient sur un même plan d’égalité ? L’idée serait-elle de casser certains codes culturels ou de fournir à la mode à une dimension intellectuelle ? Pour vous aider à trouver des éléments de réponse, nous avons relevé que les interactions entre couturiers et artistes n’étaient pas rares.

L’art et la haute couture, un rapprochement positif !

Baudelaire fut parmi les premiers à signifier la relation entre la mode et l’art, tous deux unis par « la transformation du banal ». Certains grands couturiers adhèrent au concept et leur démarche se solde régulièrement par la naissance de modèles emblématiques.

On retient les robes d’André Courrèges, dans la veine de l’œuvre du sculpteur Arman, et la robe Mondrian d’Yves Saint-Laurent, inspirée des motifs géométriques de l’artiste Néerlandais Piet Mondrian. De son côté, Jean-Charles de Castelbajac associé à Andy Warhol, dessine des robes-objets avec lesquelles il cherche à véhiculer l’image publicitaire de produits américains de grande consommation.

Dans le même état d’esprit, personne ne peut ignorer les créations nées de la collaboration entre Elsa Shiaparelli et Salvador Dali, telles que le « chapeau-chaussure » et la « robe-homard ».

Sens artistique et approche intellectuelle conjoints, pour ou contre ?

Les grands couturiers ne sont pas tous d’accord. Karl Lagerfield et Maria Grazia Chiuri refusent de croire que l’ADN des artistes et celui des grands couturiers peuvent être similaires. Certains vont même jusqu’à penser que cette approche reste une invention journalistique, et qu’il est souhaitable que l’artiste comme le couturier garde une certaine distance avec le domaine de l’autre.

L’exemple de Sonia Delaunay dans les années 1920 illustre les avis des uns et des autres, sans réellement choisir de camp. En la cantonnant dans la création de tissus abstraits et de robes de haute couture, comme celle de Nancy Cunard, Anne Montfort disqualifie les œuvres picturales de Sonia Delaynay. Plus récemment, Jacques Damasse affiche un avis contraire, soulignant que les tissus de l’artiste restent une source d’inspiration pour les peintres en herbe.

Et si on parlait plutôt de sens commun ?

Apparemment, la question n’appelle pas de réponse franche.

Le couturier génère l’élégance, le style ou les tendances, alors que les œuvres de l’artiste continuent de susciter l’interrogation. La technique du couturier, intimement liée à l’approche intellectuelle de l’artiste semble le desservir sur « les deux tableaux ».

Malgré tout, on peut s’aventurer à remarquer un sens commun entre le couturier et l’artiste, celui d’afficher dans ses créations le rôle qu’il croit jouer dans l’univers qui l’entoure.

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